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6 mars 2008 4 06 /03 /mars /2008 13:46
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14 janvier 2008 1 14 /01 /janvier /2008 13:12

 

 

LAGRE STEPHANE – DATA0.10 – ARCHITECTE D.P.L.G

‘assistant’ professor at the National Superior School of Architecture in Nantes

48 BD de la Prairie Au Duc, 44200 NANTES, FRANCE 
tel : 06 80 13 83 10 –  email :
data0.10@free.fr   

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French architect, born in Nantes in May 1969 (Loire Atlantique, France) – studied in ‘l’Ecole d’Architecture de Nantes’ (National Superior School of Architecture in Nantes) and promoted as an architect DPLG (graduated by the government) with honor of the jury in June 1997 – registered in the national academy of  registered architectes  ‘Ordre des Architectes’ in March 1999.

 

1994 – participated in creating the project  “Blockhaus DY 10”:

In an old air-raid shelter of the Second World War ‘taken over’ in 1994, thoughts relating to its architecture, art in general and local music are developed. The underlining factor is laid on the experimenting action approached with sensitivity specific to the "space-experts"

Artists, architects and musicians carried out ‘happenings’, calculated and worked out technical installations and took part in various contests such as ‘scenographies’.

 

1998 – ‘DATA0.10’ project starts in 1998 – (resulting from the ‘Blockhaus DY10’ creation):

project set-up by myself and a ‘non formal’ group of enthusiastic creators. Today, Pascal RIFFAUD is one of the principal collaborators and created the label ‘BLOCK Agency’. Competed in various architectural contests of which "underwater base of Keroman" (one of the 22 submissions honored by the jury) in Lorient has international recognition.  

 

2000 – assembly of a professional structure under sign DATA0.10 in November 2000:

A close cooperation with work of Duncan Lewis (Scottish architect established in Angers, ) and the ‘BLOCK Agency’. This tripartide collaboration leads to the emergence of the group ‘SCAPE’. Participation has some exhibitions of French Association of Artistic Action and ARCHILAB 2001.

 

2002-2004 – architectural experience in Tokyo

In 2002, a grant from the ministry of Japanese culture (BUNKACHO) allowed me to stay in Tokyo, between February 2002 and May 2004.

I worked within the ‘MIKAN GUMI’ agency and the ‘S’ International Architects’ agency.

 

2005-2006 – participation in many international architectural competitions:

 

September 2005: Participation to the Europan_8 competition - “rue de Cambrai – Lille“ site’s.  undefined

January 2006: Southpoint from ruin to rejuvenation Competition - the Emerging New York Architects Competition Comitee have chosen my submission to be included in the Awards Exhibition at the Center for Architecture in New York City. The submission has been selected as the Innovation and Delight project

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March 2006: Gyeonggi-do Jeongok Prehistory Museum Competition – the submission has been selected as one of the honorable mentions winner among 346 submissions

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September 2006: National Library of the Czech Republic _ Praha  undefined

Juin 2007: Europan 9 _   Competition _ Praha   selected as one of the honorable mentions winner  

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RESUME

 

2008                        CREATION DU COLLECTIF DATABLOCK - Centre de Recherche et de Développement de Solutions Architecturales et Urbaines Prospectives (Fondateurs : Data0.10, BLOCK architectes)

2005/2008              EINSEIGNANT à l’ENSA de Nantes

2005/2007              Participation Individuelle à plusieurs concours internationaux

2003/2004              Architecte au sein de l’agence ‘S’International Architects’, Tôkyô, Japon

2002/2003              Architecte au sein de l’agence ‘MIKAN GUMI’, Tôkyô, Japon

2002                        LAUREAT DE LA ‘BUNKACHOO’, BOURSE DU MINISTERE JAPONAIS DE LA CULTURE

2000–2002             Création du groupe de recherche architecturale  « ‘SCAPE » / Présent à ARCHILAB 2001, Orléans

2000                       Création de la structure indépendante « Data0.10 »

1999–2000             Collaboration avec Duncan Lewis & Hervé Potin, architectes, Angers / Collaboration avec Gaëlle Peneau et Associés, architectes, Nantes / Animation du collectif  « Data0.10 in Blockhaus DY10 »

1997                       Architecte DPLG, ENSA, Nantes. À l’unanimité et avec les félicitations du jury. Inscrit à l’Ordre

1994                                       Création du laboratoire architectural  ‘Blockhaus DY10’, appropriation d’un abri anti-aérien, Nantes

1989-1997              DEFA 1989/93, DPLG 1993/97 à l'Ecole Nationale Supérieure d'Architecture de Nantes

 

1969                       Né à Nantes, Loire Atlantique, France - nationalité française.

 

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14 janvier 2008 1 14 /01 /janvier /2008 12:45

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TELECHARGER CAHIER I&II>>>

TELECHARGER CAHIER III>>>

 

« A cette heure, une femme hindoue qui regarde Anna Karénine pleure peut-être en voyant exprimer, par une actrice suédoise et un metteur en scène américain, l’idée que le Russe Tolstoï se faisait de l’amour.»

                     

 André Malraux 

(Appel aux intellectuels, 1948 - repris en postface aux Conquérants)

 

 

 

« Le buzz du moment reste le soutien apporté par Oprah Winfrey à la candidature de Barack Obama, dont elle pourrait doper la campagne pour les primaires de Janvier. L’influence sur l’opinion américaine de la présentatrice, star incontestée de la télévision US, est considérable ; On lui doit, simplement après avoir évoqué le livre dans une de ses émissions, d’avoir fait d’Anna Karénine un best Seller.»

 

Marie Colmant

(La matinale de canal+, Mardi 11 Décembre 2007)

 

 

« Cela fait maintenant trois mois que je suis de nouveau installé à Nantes. J’écoute cette jolie japonaise en visioconférence sur Skype: Elle me parle de ce film Américain de 1935, téléchargé sur emule, qu’elle vient de visionner, en V.O. avec sous-titres en français, et dans lequel la divine Greta Garbo endosse le rôle de l’héroïne de Tolstoï. Le personnage d’Anna Karénine l’a à l’évidence bouleversée. Elle avoue avoir beaucoup pleuré. Comme toutes les asiatiques, Sawako est sentimentale. Derrière elle à l’image, la Web camera cadre un morceau de ce Tôkyô dont j’avais, ces deux dernières années, si souvent parcouru les rues, tenant tendrement cette jeune femme par la taille ; cette chambre de Meguro-ku dans laquelle nous nous sommes tant aimés et où je l’avais rejoint, succombant à ses charmes autant qu’aux  promesses de l’exotisme, laissant derrière moi la France. Depuis la fenêtre de ce coûteux petit appartement résumé à une chambre, seule configuration dont le loyer est encore abordable dans cette ville, on aperçoit ce château  de style Louis XIII de juste dix ans d’âge en brique et craie tuffeau, matériaux qu’on a fait venir pour l’occasion des régions de France les plus appropriées - même les ardoises viennent du Maine – dans un style que Mansart donnait aux Haras Nationaux du Pin ou plus précisément à  Maisons-Laffitte, dont je me rappelle qu’en son temps le château de Franconville avait été une réplique et dont j’apprends l’existence récente d’un clone dans la banlieue de Pékin, qu’un riche propriétaire et homme d’affaire a fait bâtir et baptiser, hybridant ainsi son nom, Zhang Laffitte. Ce château avait été planté là sur Ebisu Garden Place à l’initiative du Groupe Sapporo, une marque célèbre de bière nippone, pour qu’y soit goûtée l’excellence de la cuisine Française des illustres Taillevent&Robuchon. Le jour se lève et en moi l’évidence: Hier nous partagions nos émotions dans des  livres, nous partageons maintenant des  paysages »

 

Stéphane Lagré

(L’aveu au soleil qui se lève, Juillet 2004)

«Nous déplacerons bientôt des paysages urbains»

Stéphane Lagré, Promesse faite à l’éclypse de soleil , Juillet 2002


 

CULTURE ET DEPLACEMENT

 

CAHIER I – PROJET

Etude à distance, dépaysée à kyôto, de Rome

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J’ai découvert que Kyôto et Rome ne sont qu’une seule et même ville hantée par le spectre de Tôkyô, et que c’est seulement par ignorance qu’on les distingue. Dépayser l’étude d’une ville dans une autre dépaysante. Introduire l’idée d’évoluer dans une géographie urbaine objective l’esprit hanté par une géographie mentale construite - l’hybridation de la cartographie d’une ville avec celle d’une autre ville construit un spectre. De cette manière, à la fois provoquer de l’événement, produire expérimentalement des accidents, nourrir du projet et penser la dimension utopique de la ville. Voilà rapidement exposé le contenu de mon programme.

 

Les technologies de la communication sont devenues non seulement un moyen de connaissance mais aussi de rencontre – ce que sont les passions nouées à distance sur Internet le sera ici avec une ville d’Europe.

 

CAHIER II – SUITE

Appréhender Rome avec une carte de Tôkyô

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«Je est un autre» écrivait Rimbauld, «Je est plusieurs» pensait Deleuze ; mon projet noue le destin de deux villes, à la fois autres et plusieurs, sur lesquelles je projette des déplacements. Destin suspendu à un questionnement personnel : Existe-t-il une autre manière d’envisager le devenir de la ville historique? En reprenant une définition de la culture, penser le présent comme ce qui pourrait être autrement n’ouvre-t-il pas un potentiel de nouveauté pour le futur ?

Dans une perspective expérimentale, je propose d’appréhender Rome avec une carte de Tôkyô: l’acte de dé-payser culturellement la ville m’offrirait une méthode d’exploration de ce potentiel.

 

CAHIER III – REPETITION

Racines conceptuelles du déplacement généralisé

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COMMENT LA DECOUVERTE PEUT ELLE AUSSI CONTENIR UN PROJET ?

L’errance, la dérive, la cinéplastique

Le remake, l’adaptation, la reprise

 

On repère un exemple désormais célèbre, au cinéma, de dépaysement culturel comme moyen d’atteindre un résultat convaincant : entre déplacement géographique et provocation conceptuelle, comment un sample  du yojimbo d’Akira Kurosawa devient, détourné, Fistful of dollars de Sergio Leone, cette hybridation improbable des sensibilités européenne et japonaise à des accents d’Amérique. Plus que la légèreté d’un jeu, c’est une sorte de révélation,  le dévoilement d’une méthode : tracer une telle ligne synthétique entre les cultures, pour atteindre le cœur fantasmé d’une autre. Cette version spaghetti du mythe de l’ouest allait régénérer le genre du western jusqu’ici réservé aux seuls américains, gardiens jaloux de leur mythologie.

 

            Une ligne tangentielle passe entre deux cultures et fuit vers une troisième, idéale dans le brouillard du mythe. Il s’agit en fait d’une logique ternaire qui introduit, en plus du vrai et du faux, le possible, l’inconnu, le ni vrai ni faux.

 

Ils avancent dans le monde, fermement décidés à en modifier quelques détails

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« A cette heure, un Sud-africain qui regarde A fistful of dollars s’exalte peut-être en voyant exprimer, par un acteur américain et un metteur en scène romain, l’idée que le japonais Kurosawa - s’inspirant librement d’Arlequin valet de deux maîtres, une pièce écrite au XVIII° siècle de Carlo Goldoni, auteur italien de théâtre de langues italienne, vénitienne et française - se faisait du héros de sensibilité individualiste : un personnage errant s’avance au hasard dans le monde, fermement décidé à en changer quelques détails. Ce remake - une production originale italo-germano-espagnole réalisée en 1964 -, qui transpose les paysages du japon profond  - une petite ville située au nord de l'ancienne Tokyo à l’aube troublée de l’ère Meiji (1868/1912) dans le Yojimbo de 1961 - dans ceux de la frontière du Texas avec le Mexique à la charnière du XX° siècle (1872), a été tourné dans les paysages de l’Andalousie - la Sierra Nevada espagnole, la région d’Alméria - et quelques décors reconstitués dans les studios CineCittà de la banlieue de Rome. »

 

 

 

 
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7 janvier 2008 1 07 /01 /janvier /2008 17:17

 

 

D T 0 1 0

Juin 2007 Europan 9 _  Czech Republic Competition _ Praha  

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DISPLACED GHOST CASTLE

PRAHA 6 Dejvice, Ceska Republika, Hradcanská

Linking People, History and Spaces 

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The concerned area will be a potential district centre and an important intersection of public transportation - subway, tram, buses and railway. It is also an important starting point for visitors heading towards the Praha’s Castle. Its form and orientation are very much similar to Prasky Hrad’s. It is obvious that these two areas have to maintain a relationship. From which comes from the idea that copying and pasting the global shape of the castle onto the concerned area would raise-up an urban project. A new 3D model of the Castle is designed consequently: it is distorted to fit perfectly the concerned area; the mesh is also optimized – Information losses by the decrease in the definition of the mesh lighten the concept of the castle original shape. Thus, the result follows a more recent and formal register, more appropriate for this era. Model modifications could also soften shapes in harmony with the ‘New building of the National Library of Czech Republic’ project (located far East of Praha), recently won by Future Systems. Nevertheless, that would mean drift to a different project but feasible with the volume suggested here. This proposal remains in a more radical expression the shift of urban commodities; but less radical than a straightforward sample, a dry copy of the castle.

 

The new events that occurred accidentally when converging the topographies of both sites prove prolific, creating locally interesting situations: the shape of the castle is downward in East, as for the site of the Ghost Castle is relatively flat. Consequently, the shifted shape is partially buried, which frees space capacity - connected with the Dejvická Business Street, which connects the area with Vitèzné nàmèsti (Victory Square).

 

The global shape taken from the castle remains identifiable, especially in block plan view – while referring to a silting up, it is quite appropriate since it points out the strong subterranean activity of the concerned area. Public transports will be accessible from this place and will intersect at this spot.

 

The treatment of this place will be rather mineral, as we find much in Praha. On the other hand, the western side will be overgrown with a plant cover. It will make the transition with the already grown space in between the concerned area and the castle, in the continuation of Letenské Sady Parc.

 

If the overall height of the roof level must not exceed the Engels development, a bend to this rule will be made at the most salient spot of the Ghost Castle, on the very spot of the ghost/part derived from the Saint-Guy Cathedral. Here is about catching the opportunity to write in an element of programme of great magnitude yet to define. It could prove to be particularly attractive to the area. From the museum to the concert hall, examples of public amenities of this scale abound!

 

The project skyline includes this urban event emerging at 50 metres, or more if we keep the ghost of the bell towers. The overall height of the roof reaches halfway this altitude. Thus, a tripartite report of this urban event, the Prasky Hrad profile and the project of the new library would contribute to establish the statute of potential district centre suggested by the new development plan of the concerned area.

 

Although, development of high-rise building is prohibited in the area, this breach in the settlement, in the described perspective, cannot be seen as a lack of respect to the historical context of the proximity of Praha’s Castle. But rather a plan designed to enhance its presence.

 

From the historic heart of Praha, which extends lower down of the high flat surface of Letna, The Ghost Castle profiles and the new national library disappear; landscaping impact on the skyline which draws the castle is null.

 

From the visit, the Praha’s Castle leaves you with a ‘spatial’ impression that the built is complex and split into lots of small units: a sequence of construction turned towards their own yards. This feature remains entirely even though the shape is shifted on the concerned area. One can see the opportunity to spare some space for high quality semiprivate developments close by, in the continuity of the urban planning proposals and around Victory Square.

From a partitioned urban space and a labyrinth, the proposed shape of the Ghost Castle must be seen as a guideline, a container to fulfil, of which the junction with the surrounding urban reality and programmes elements would precipitate towards a set of micro-projects. They would locally solve the following constraints:

1 - The area will be touched by the City Ring road by means of access ramps. One of them comes out underneath the built of the Ghost Castle, on its West extremity.

2 - In the area, historically protected objects exist which must be respected. In particular, the ancient railway station integrates the Ghost Castle volume. An other object should also integrate the Saint Guy’s Ghost Cathedral.

3 - A modification of the shape should be considered so that we could go across Southbound from Wuchterlova street or the tiny place facing the ancient railway station.

4 - The spacious place located on the West side of the site is scattered with small edifices which will be as much as noticeable volumes giving access to all sorts of underground transport networks.

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Le site d’intervention incarnera le potentiel d’une centralité urbaine ou se croiseront de multiples réseaux de transport - métro, tram, bus et ferroviaire. Ce sera également une base importante de départ pour les visiteurs intéressé par une visite du château de Prague. Le fait que le périmètre d’étude présente une forte similitude avec celui du Prazky Hrad, tant du point de vue de la forme que par celui de l’orientation, constitue une surdétermination de la relation que ces deux sites sont destinés à entretenir. De là provient l’idée qu’un copié/déplacé de la forme générale du château sur site peut contenir toute l’épaisseur d’un projet urbain. Un model informatique du château de Prague est retraité en conséquence : il est déformé pour s’implanter parfaitement sur le site, son maillage est également optimisé - la perte d’information occasionnée par cette diminution de la définition du maillage atténue le contenu signifiant de la forme originale du château. Le résultat obtenu obéi ainsi à un registre formel actuel plus approprié à l’époque. Un retraitement informatique pourrait également mollir ces formes en harmonie avec le projet du « new building of the National Library of Czech Republic » récemment remporté par Future Systems à l’extrémité Est du site ; mais il s’agirait là d’un autre projet potentiellement en germe dans celui qui est proposé maintenant. La proposition en reste à une expression plus radicale du déplacement de la matière urbaine ; moins radical cependant qu’un simple « sample », qu’une copie brut.

 

Les accidents issues de la compénétration de la topographie des deux sites s’avèrent productif, créant localement des situations intéressantes : la forme du château est en pente descendante d’Ouest en Est quand le site qui accueille le Ghost Castle est relativement plat. Il en résulte un enterrement de la forme déplacée qui dégage une vaste place connectée avec la rue d’affaires de Dejvickà, la reliant à la place de la victoire ( Vitèzné nàmèsti, Victory Square). La forme générale dérivée du château reste reconnaissable, surtout en plan masse, tout en évoquant un envasement, assez opportun puisqu’il signale d’une certaine manière la forte activité souterraine du site. Depuis cette place on accèdera en effet à l’ensemble des transports publics qui se croisent à cet endroit.

Le traitement de cette place, comme on le trouve beaucoup à Prague, sera plutôt minéral. A l’Ouest en revanche, le projet sera baigné dans un fort tapis végétal. Il ménagera une transition vers les espaces plantés intercalés entre le site et le château dans le prolongement du parc Letenské Sady.

Si La hauteur hors tout de l’extension urbaine ne doit pas excéder les gabarits des habitations du plan d’aménagement urbain Engels, une entorse à cette règle sera faite à l’endroit le plus saillant du Ghost Castle, à l’endroit même du fantôme dérivé de la cathédrale Saint-Guy. Il s’agit là de l’opportunité d’inscrire un élément de programme de grande ampleur encore à définir et qui pourrait s’avérer particulièrement attractif pour la zone. Du musée au concert hall, les exemples d’équipements publics de cette échelle ne manquent pas. Le skyline du projet comporte donc cet événement urbain émergeant à cinquante mètres, ou plus si l’on conserve le fantôme des clochers, quand la hauteur moyenne des toitures environnantes culmine à la moitié de cette hauteur. Un rapport trialectique entre cet événement urbain, le profil du Prazky Hrad et celui de la nouvelle bibliothèque en projet contribuerait ainsi à asseoir le statut de centralité urbaine instillé par le nouveau projet de développement urbain de la zone. Bien que les constructions de grande hauteur soient interdites sur le site, cette entorse au règlement, dans la perspective qui est décrite, ne peut constituer un manque de respect du contexte historique du à la proximité du château mais plutôt un dispositif tendant à en accroître sa présence sensible. Depuis le centre historique de Prague qui s’étend en contrebas du plateau de Letna, les profiles du Ghost Castle et de la nouvelle bibliothèque disparaissent, l’impacte paysager sur le fond du skyline que dessine le château est donc nul.

 

A le visiter, le château laisse l’impression spatiale d’un bâti complexe fortement compartimenté : un enchaînement de corps de bâtiments centrés chacun sur leur cours. Cette caractéristique demeure intacte alors que la forme est déplacée sur le site. On peut y voir l’occasion de ménager des espaces variés semi privés de grande qualité dans la continuité de ce que proposent les aménagements urbains autour de la place de la victoire.

 

Entre espace urbain cloisonné et labyrinthe, la forme que propose le Ghost Castle doit être comprise comme une forme directrice, un contenant à accomplir, dont le croisement avec la réalité urbaine alentour et des éléments de programmes précipiterait une série de microprojets résolvant localement ces dispositifs de contraintes :

-          Le site sera connecté au périphérique souterrain par des rampes d’accès. L’une d’entre-elles émerge sous le bâti du Ghost Castle à son extrémité Ouest.

-          Sur le site, des bâtiments historiques protégés doivent être préservés. L’ancienne Gare notamment s’intègre dans le volume du Ghost Castle. Un autre devra être intégré au fantôme de la cathédrale Saint Guy.

-          Une altération de la forme devra être envisagée de manière à ce qu’elle puisse être traversée du Nord au Sud depuis la rue Wuchterlova ou la petite place qui fait face à la vieille gare.

-          Les petits édicules qui parsèment la grande place ménagée dans la partie ouest du site seront autant de volumes clairs signifiant des accès aux différents réseaux souterrains de transport.

 

 

Stéphane Lagré

 

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12 juillet 2007 4 12 /07 /juillet /2007 18:24

FORME INTERMEDIAIRE 

INSTALLATON DU GROUPE BLOCK ARCHITECTE

AU LIEU UNIQUE A NANTES 02/03/04 2007

 

 

 

 

 

 

 

 

 

      

 

 

 

 

article de Stéphane Lagré Pour le Catalogue de l'exposition "FORME INTERMEDIAIRE" du Groupe BLOCK Architecte

BLOCK OU LA PENSEE SAUVAGE - vers l’architecture immédiate -

 

L’ouverture au public d’une exposition est un moment particulièrement instructif. On surprend des remarques qui se perdent dans des réflexes culturels acquis. Il faut toujours qu’un sens se cache derrière les choses au péril de nier leur sensualité propre. Un usage maniaque de l’analogie[1] et de l’image voile la perception immédiate du dispositif architectural proposé par BLOCK. Ce dernier se veut pourtant tout aussi évident qu’un édifice réduit à sa seule présence, à son aura[2]. Il s’agit de l’intuition d’une recherche qui se trouve ici une nouvelle fois déclinée à la frontière des arts plastiques.

A observer les visiteurs de l’installation, il plane comme une incompréhension qui découle peut-être de ce que sont bousculées les conventions propres au genre de l’exposition. Une manière d’errer dans cet espace en désespérant de trouver sur quoi focaliser est assez symptomatique d’une désorientation pas uniquement spatiale. Le manque de point pour tracer la ligne d’une déambulation convenue semble signifier le manque d’œuvre à contempler, campant en arrière plan le désir, ici contrarié, de s’y retrouver en miroir, de se reconnaître : Les hommes ne peuvent rien voir autour d’eux qui ne soit leur visage[3].

En sous-titrant « dispositif architectural » BLOCK instille l’idée qu’en l’occurrence il serait question d’architecture, dans un espace habituellement dévolu à l’art. Certains semblent regretter par là qu’on ramène l’architecture à la gratuité de l’art. BLOCK, à travers « Forme intermédiaire », revendique pourtant l’enracinement de son intervention dans la discipline architecturale. L’objet installé est vaste. On ne peut l’embrasser d’un regard. Il nous faut bouger pour le restituer mentalement. Ici, ce qui est en jeu c’est l’espace, et c’est ce qui fait de cette installation une œuvre d’architecture. L’errance du spectateur est conçue comme la composante capitale d’un dispositif non plus plastique[4] mais architectural. BLOCK ne continue pas les travaux de sculpteurs qui ont sacrifié « l’objet sculpture » à l’espace[5], envisageant ainsi une synthèse avec l’architecture. « Forme intermédiaire » n’est pas de l’ordre de la sculpture. Il s’agit bien, presque en sa seule qualité « d’espace organisé »[6], d’une architecture. L’installation se voit ainsi qualifiée de « dispositif architectural ». Cela n’implique pas qu’on lui conçoive une destination. Architecturer, c’est travailler l’espace. Cette installation est une formalisation supplémentaire de ce message dans sa simplicité radicale.    

Simple, la parole de BLOCK est sèche, précise, je la dirais cependant faussement aride. Sans atténuer  l’exigence obstinée de leur recherche, une certaine légèreté présidait à la conception de cette installation. La mise en œuvre d’un plafond relativement bas pour un espace aussi vaste que la cour du « Lieu Unique » fait autant écho au film « being John Malkovich» de Spike Jonze qu’à l’expérience spatiale qu’on peut faire d’un Blockhaus[7]. Dans l’idée d’une expérimentation de la présence phénoménale de certains  lieux, leur déplacement schématique dans l’enveloppe de la cour du « Lieu Unique » n’est pas opéré sans humour. Les membres de BLOCK voient, dans la manière de s’approprier une enveloppe, un peu de la stratégie du Coucou ou du Bernard l’Hermite[8]. Suggérant ainsi que l’idée d’architecture pourrait se suffire d’être l’appropriation d’une cavité préexistante. Le fait d’habiter une caverne marquerait en quelque sorte les débuts primitifs de l’histoire de l’architecture[9]. 

             Incidemment, la précision chirurgicale et sèche de leur expression abstraite et quelque peu minimale pourrait être perçue comme agressive (ces architectes ne seraient pas assez attentifs aux hommes pour ne s’attacher qu’aux choses). Il y aurait comme quelque chose de méchant dans l’œuvre de BLOCK, couvant dans la radicalité assumée de leur expression habituelle, une violence inscrite dans le dépouillement de tout bavardage. Mais ces architectes ne conçoivent pas l’humanisme comme le moteur d’une oeuvre qui ne se paye pas de bons sentiments. Le style est la moindre des concessions à faire au public ; il est surtout une attention portée à sa propre exigence. Pour eux ce qu’il y a de travaillé dans leur objet, la qualité de son exécution, est la marque d’une sobriété élégante. Le détail soigné et réfléchi sert en outre un propos qui ne peut souffrir la confusion : Les libertés délibérément prises avec la mise en œuvre normale d’un plafond suspendu standard visent en l’occurrence à détruire les préconçus qu’il véhicule, à briser la résistance formelle de cet objet stéréotypé, à ouvrir le potentiel d’une forme qui nous enferme d’emblée dans des à priori[10]. 

En cela BLOCK se montre particulièrement attentif au signe, à tout ce qu’une mise en œuvre particulière peut contenir d’un langage, dans la perspective toutefois d’en désactiver le sens réducteur, d’en taire le bruissement. La beauté du plafond suspendu détourné constitue alors une manière de « ready made » qu’on aurait coupé du jeu trop exclusif qu’il entretient avec la sphère du langage.  L’installation y gagne en visibilité, on peut en goûter la présence immédiate. Il y a dans cette installation l’idée d’émancipation du regard qui ouvre le spectateur à la sensualité de son environnement et suggère la curiosité renouvelée d’un lieu. On vient voir cet espace comme on vient contempler un paysage[11]. 

 Le désir personnel de s’exprimer n’implique pas le désir d’exprimer sa personne. La personnalité de BLOCK réside toute entière dans une sensibilité singulière aux lieux et cette manière relativement impersonnelle d’y intervenir. Ce qu’il y a d’une pensée sauvage sourd pourtant sous la froideur calculée de l’objet mis en œuvre dans cette installation. Elle suggère un regard poétique porté sur ce qui les entoure, moins savant que gouverné par cette sensibilité intuitive qui leur est propre. Toujours plus affinée par la connaissance, leur approche ne perd pas cette énergie première, leur parole n’est pas abandonnée au flot impersonnel des références.

Dans cet ordre d’idée BLOCK se propose l’inculture comme attitude fructueuse : partir de soi-même, réceptif au monde, faire sonner sa pratique à la manière d’un standard de musique pop[12]. Cette pensée sauvage possède toujours les accents du meilleur du « futurisme ». Cela revient à privilégier l’action à la rumination, la sensualité à la signification, le contenu de l’expression à celui des motivations, le nouveau au convenu, le devenir à l’essence, à purger la forme de tout résidu symbolique, à saisir l’élégance de beautés modernes non canoniques[13]. Se proposer l’inculture comme attitude ne signifie pas la revendication d’un manque de culture mais l’idée de son appropriation, la perspective de sortir des sentiers battus en s’autorisant la volupté d’évoluer virtuellement comme en territoire inconnu. Dans ce que produit cette pensée, centrée sur sa propre vitalité, Il y a là quelque chose de cette « séduction sérieuse » qui opérait déjà dans la musique punk, et malgré l’appauvrissement assumé de l’expression musicale, lui donnait le pouvoir de déprécier la valeur de musiques rock abordées sous l’angle de la technicité virtuose. Vision populaire d’un « less is more » perceptible ici en ce qu’est transcendé l’esthétique banale d’un produit industriel au service d’une intuition initiale plus profonde.

Ainsi représentative d’une démarche centrée sur l’appropriation du réel, « Forme intermédiaire » ne s’inscrit pas dans une filiation consciente ; toute ressemblance avec des œuvres du passé, de la « no-stop city » d’Archizoom, à Archigram en passant par Superstudio serait faite de rapprochements abusifs, à la limite du contresens - être comme victime des apparences, prendre au sérieux la superficialité du goût. BLOCK ne revendique pas d’héritage. D’une certaine manière il est suggéré que, culturellement, la pratique architecturale n’est pas forcément tributaire de « l’histoire de l’architecture ». Il s’agit encore de l’affirmation que l’architecture peut advenir, exister, hors de toute référence typologique. C’est toute l’ambition d’un travail qui s’attache à coller au plus près d’une expression radicale du concept d’architecture. Le recours à la référence existe bien chez BLOCK, mais comme le goût partagé d’une esthétique commune à ses membres, une inspiration, une certaine idée du style. Ce recours à des univers esthétiques tissent un réseau purement affinitaire de formes dans lequel on puise comme dans une garde robe. Mais l’intelligence de leurs interventions passe toujours autrement que par la citation, dans une pertinence sans image qui fait la radicalité d’un travail dont il faut souligner la cohérence.

L’idée d’appropriation comprise comme un moteur de la création est reconduite dans cette installation envisagée maintenant comme l’élaboration d’une « forme potentielle ». « Forme intermédiaire » est un dispositif auquel il manque toujours une dimension. Dans cette vacuité sciemment ménagée demeure le possible, la potentialité : ce que recouvre la notion d’appropriation. Mais nous sommes loin d’une approche participative qui revient bien souvent à conduire insensiblement le spectateur là même où on avait conçu qu’il devait être. L’appropriation, c’est une dimension qui manque et s’accomplit dans le mouvement du temps. C’est « l’événement » fêté comme un achèvement de l’œuvre. Nous voilà renseigné sur la conception qu’a BLOCK de l’usage et le rapport contradictoire que ce collectif entretient avec l’idée d’adéquation du signe et de la fonction, l’idée de forme appropriée. L’appropriation est simplement pour eux le mouvement par lequel l’objet trouve une destination, devient ustensile. Il ne prend qu’une fonction transitoire[14]. Le signe n’est pertinent qu’en ce qu’il indique un territoire. A quoi cela sert-il ? Où cela va-t-il ? Cette préoccupation étrangement utilitaire dénote un certain désarroi du spectateur. La force du travail mené par BLOCK réside dans l’obstination à rendre perceptible et sensuelle la qualité de ce genre « d’utilité » qui demeure inaperçue tant qu’elle n’est pas activée.

« Forme intermédiaire » est une forme mutante qui laissera au passant attentif la saveur de moments qualitativement différents au fil des actions qui s’y succéderont. « Forme intermédiaire » signifie toute la force du devenir. L’objectif de rendre immédiatement perceptible ce qui était déjà là en puissance. Elle propose une forme sans objet qui implique le moins possible la dimension personnelle et constitue toute l’ambition de ce qui pourrait être nommé « espace sans affectation ». Un dispositif qui intègre l’idée d’un acte minimum, agissant à la manière d’un amplificateur ou d’un révélateur, une machine ouverte à toutes les connexions.

                Les actions de BLOCK impliquent une prise en compte du milieu, de l’environnement qui dépasse la notion traditionnelle du contexte pour atteindre celle de paysage.

Stéphane LAGRE_ DATA0.10_Architecte, Cofondateur du blockhaus DY10


 

[1] La plus douteuse des analogies renvoie l’installation que propose les membres de L’agence BLOCK à la problématique de la dualité du réel et de quelque « arrière monde », la réduisant à l’image pauvre de « l’envers du décors », au poncif version déco de la grotte de Platon.

[2] Un blockhaus ramené à la seule présence de sa matérialité fut le contenu d’une émotion fondatrice qui souda à elle seule l’énergie d’un groupe en 1994. Le fait que l’effectif de l’agence ait émergé du groupe initial qui avait fait d’un Blockhaus Nantais un lieu expérimental (toujours connu sous l’enseigne du « Blockhaus DY10 ») nous renseigne sur la nature de leur singulière sensibilité architecturale.

[3] Sentence poétique que l’on doit à Karl Marx que je détourne à dessein.

[4] J’ai pu assister à certaines étapes de la conception de cette installation et participer à quelques discussions autour de la préoccupation de se démarquer de l’idée « d’installation purement plastique ». Au départ l’agence BLOCK prévoyait trois « architectures radicales ». Cela impliquait qu’on puisse tourner autour et le risque était grand d’une méprise qui reviendrait à replacer leur intervention dans une stratégie de l’objet, le contresens le plus fâcheux réduirait le tout à l’idée d’objet d’art. Les « architectures radicales » sont devenues cette « Architecture intermédiaire » dont la radicalité de l’expression interdit maintenant toute ambiguïté de cet ordre.

[5] Le Corbusier définissant l’architecture comme le « jeu savant, correct et magnifique des volumes sous la lumière » trahit une vision de l’architecture sacrifiée à la sculpture : l’espace est réduit au vide qui met en valeur l’objet et non l’inverse. Block fait une part égale à l’ombre et à la lumière dans son installation.

[6] « L’architecture […] considérée comme l’art d’organiser l’espace », Une définition minimale de l’architecture qu’on doit à Auguste Perret, est rappelée par Jean Nouvel à l’occasion du catalogue de l’exposition qui lui était consacrée, Paris, Centre Georges Pompidou, 28 nov. 2001-4 mars 2002.

[7] Le labyrinthe des alvéoles du Blockhaus DY10 (Bd Léon Bureau à Nantes), si familière au groupe, plafonne à deux mètres vingt. Dans le film de Spike Jonze on avance penché sous un faux plafond trop bas, lieu improbable par lequel on passe pour entrer dans la peau de John Malkovich.

[8] La cours du « Lieu Unique » est laissée dans son jus : elle constitue un vestige « patrimonial » en ce qu’elle évoque ce qu’il reste d’authentique de l’ancienne usine LU. L’évidence de cette espace est trompeuse puisqu’il nous est caché tous les procédés constructifs complexes mis en œuvre par l’architecte Patrice Bouchain pour obtenir ce qu’il faut appeler un « effet de préservation ». Les BLOCK, en ce que leur installation se veut un révélateur du lieu, s’approprie à leur manière cette démarche initiale qu’ils continuent à leur manière.

[9] Qu’on fasse  habituellement  remonter l’histoire de l’architecture au moment original où l’homme a lui-même conçu l’enveloppe de son habitat, la hutte primitive ou la tente en étant l’archétype, est ici remis en cause pour s’attacher plus radicalement à l’espace sous l’angle de son appropriation. Ce qui rapproche le fond de l’installation de l’idée d’une grotte contemporaine.

[10] Que les visiteurs ne réfèrent pas spontanément à l’ambiance d’une usine ou d’un bureau paysager montre la pertinence des détournements opérés sur le plafond suspendu afin de neutraliser le conformisme des associations d’idées qu’il suggère habituellement.

[11] C’est un ravissement que de saisir le trouble de visiteurs, montés par l’échafaudage sur la surface éclairée du plafond suspendu libéré de ses entraves et imprimant un léger mouvement de balancier, ayant la sensation amusée que le sol se dérobe sous leurs pieds. Perturbation insensible qui suscite un autre type de sensation en bas mais tout aussi proche de l’émerveillement enfantin.

[12] Certains ont fait le contresens : la production des BLOCK se place sur le terrain de « l’architecture non-standard ». Leur attitude « Pop », qui vise au réemploi systématique de produits standardisés, dévolus à la construction, montre le contraire. Ce qui n’implique pas qu’on ne puisse en faire un usage non standard, détourné. Il faut rappeler que l’architecture dite « non-standard », elle, se comprend comme le recours exclusif, encore expérimental, à des techniques industrielles propices à la production directe de formes spécifiques (prototypage rapide, fabrication assistée par ordinateur, machines à commandes numériques), à l’opposé de la standardisation. Le standard, produits conçus pour être  lancés sur le marché, représentant encore le réalisme actuel d’un secteur de la construction hérité du mouvement moderne,  implique un déplacement de la créativité sur le terrain de solutions d’assemblages.

[13] Cf. le manifeste futuriste de F.T. Marinetti : Une automobile…est plus belle que la Victoire de Samothrace.

[14] Pour illustrer cela on peut citer cette anecdote qui nous a toujours séduit : « Lors de sa visite au Bauhaus de Dessau, Malevitch y va d’une parabole, rapportée par Peiper, qui déconcerte Gropius : Un jour, pour s’amuser, il a découpé une tasse en deux parties perpendiculaires. C’était durant une période de difficultés financières. Il se fit sermonner par sa femme. Une partie comportant une anse lui a beaucoup plu et il l’a donc conservée. Un jour, il ne l’a pas trouvée à la place où il l’avait laissée, sa femme s’en servait pour verser le sucre ou la farine… » cité in Kazimir Sérévinovitch Malevitch _  Frédéric Valabrègue

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